Machinerie
Résidence PNRMR 2013-2018
D’hôpital en hôpital…
« Quelques » semaines après la fin de la bataille de la Marne, Antoine et Armande, à la recherche du neveu disparu d’Antoine, Charles, visitent l’un après l’autre les hôpitaux qui accueillent les soldats blessés. Au cours d’une de ces visites, pendant qu’Antoine s’entretient avec un médecin, Armande se voit confondue avec une infirmière. Sans qu’elle ait le temps de protester de sa véritable identité, la voilà précipitée dans la chambre d’un mystérieux Flamand, qui lui est brièvement décrit comme un « écorché vif qu’on a retrouvé perché dans un arbre ». La seule mission dont on la charge avant de l’abandonner, c’est de parler, de parler sans arrêt au malheureux pour éviter qu’il ne s’endorme.
Pendant une heure, Armande, qui n’a rien d’une infirmière (elle est comédienne), va faire de son mieux pour tenir le blessé éveillé…
Pourquoi un monologue ?
La petite histoire de ce spectacle s’inscrit dans la grande histoire, celle de la grande guerre, bien sûr, mais également celle du feuilleton théâtral que nous développons spectacle après spectacle. Au sept personnages fixes tenus par des acteurs s’ajoute une vingtaine de rôles récurrents tenus par les habitants du parc. La forme du monologue permet de pousser plus loin l’exploration d’un personnage puisqu’il porte son seul point-de-vue, qui pourra s’opposer à celui d’Antoine dans le second monologue (Petit caporal). Si nous nous sommes attachés avec un sujet si grave à créer des formes tout public qui puissent joués par tous les habitants et représentées pour eux, la forme du monologue purement professionnelle permet d’aborder d’explorer le sujet plus avant. Dans le cas de Machinerie : l’horreur des combats, la réalité des hôpitaux de campagne, le ressenti des habitants pris dans la folie de ces événements qui les dépassent. Nous nous sommes également donné pour mission de faire un travail auprès des scolaires : il fallait donc trouver une forme simple qui puisse avec un minimum de technique être jouée dans des collèges et des lycées ou encore des salles des fête, afin de pouvoir en fonction de la volonté des enseignants souligner tel ou tel aspect particulier de leur cours et organiser des débats avec les élèves.
Spectacle créé le 7 octobre 2014 à Germaine.
Avec : Élodie Cotin. Mise en scène : Christian Termis, assisté de Lou Mary. Texte : Sébastien Weber. Costumes : Nataliya Latunova. Lumières et régie générale : Mazda Mofid.
Ressources : Texte complet, fiche technique